(amont cochon)
Bleus du ciel ne sauraient mentir :
c’est le moment d’être aussi vrai
qu’il fait bon rire et s’adonner
aux seuls poétiques empires
qui vaillent
quand les vains dieux brûlent d’un même feu de paille
sous l’auvent
que raillent en pagaille les engoulevents
L’est pas tout frais, le dernier né de Dionysos
– pas plus mon babil affranchi de Carabosse !
Aux bleus du ciel, je puise un miel d’outre-mesure
et concède ma ritournelle à l’aventure
béante
où j’ai plaisir à me raboter la charpente
En cette mare de reflets
dont j’embrasse l’immensité
je n’espère aucune maxime
arguant de mon cœur légitime
à me nourrir
de la cosmique survenue d’un prompt désir
(loin de la berge
où haut se gaussent les engouleverges)
Ulysse y lut désespérante vacuité
malgré la présence enivrante de Circé
et quoique la mer – passion aussi insondable
n’ait jamais su que le rejeter sur le sable
à coups de griffe, ha !
sans que, pourtant, l’incandescent se rebiffât
Cyans délavés jusqu’au mouroir horizontal
ce camaïeu de cycles bleus (monumental,
mais déclinant un mode unique et fallacieux)
si j’aime y tremper l’âme, bien plus que les yeux
c’est que j’ai soif !
comme ce vent marin qui la berge décoiffe
Itaque plutôt que Cyclades ?
Ulysse en eut le foie malade
– et je m’en sais, des maladies
semblables à ses arguties…
flambant sur le retour
de flammes
tant qu’au foyer succombe un point du jour, à Dame
Evidemment qu’avec le temps de s’étonner
qui de mon sang, qui du tourment, qui de l’Aimée…
il se fait clair que, sur la chair grêlée de gnons
le ciel est plomb
comme la recherche illusoire du Pardon
sur les parvis
où se rengorgent des jurons leurs bourgeoisies
Las de ces rais aux tranquillités impavides
Ulysse ou moi – même Circé ! embrassons l’Hydre
à tant vouloir, du bleu des ciels
en réponse à nos bagatelles
non ces paquets pour lettre morte
mais quelque invite sur vélin
au festin mirifique frappant à la porte
tiniak ©2024 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
PoLème en partie inspiré par la lecture de « Naissance de l’Odyssée », Jean Giono ©Editions Grasset & Fasquelle, 1938.
Ouvrage reçu pou prix du concours « Graines d’Auteurs 2024 » [voir par ici ou par là]
Et, devinez quoi ?
Le seul de Giono qui m’était encore inconnu. Youpi !!
Joli poème.
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Très joli texte en acrostiche.
Merci Tiniak !
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Serviteur, grand ami des mélodies, quand bien même ne sont-elles qu’en mots-dits 😉
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😅😅😅
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Ça sent le Sud cette photo ! ravie de te lire de temps en temps 😀
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Merci, Dame qui… s’y cogne🪽 !
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