trop plein – Ovide !

à ma (pas si) nouvelle et poLétique sœur de cœur

Tout ! Ces mots, ces photos, meubles et bibelots
charges portées à dos, sur ma peau à la peine
– ironique fardeau d’en n’être qu’une graine ?
Oh vive, Ô chair humaine, allège-moi ces lots !

Rigodons de mémoire, expurgez les soupirs
d’où surnage un sourire en ma triste mâchoire
à présent que je porte, à la fois notre histoire
et ses “il se fait tard”, et “cela va sans dire”…

Où que je sois allée, d’où que je sois venue
(pas si seule aujourd’hui, car j’ai mon frère en corps)
ai tant déambulé, en nous, de port à porc
que me suis arrêtée à l’endroit qui m’a plu

Pas aux marches du temple – ou celles du palais
que Toi, nous rabâchais d’une gorge vibrante
père aimé (mâle amant); père qui me rassemble…
mais la stèle où Caïn doit purger son forfait !

Lâchez-moi, cauchemars ! Libres, volez mes joies !

Elle est belle, ma vie, dans ses brouillons du jour…

Il m’a tenu la main, en frère inattendu
et m’a baisé le front quand je tremblais encore
avec un doux sourire édenté comme un mort
plus vivant que les dieux auxquels il ne croît plus

Nourrie de cet instant, j’ai repris le chemin
flux de mots pèlerins devant sa feuille blanche
Il m’a dit : “Pas demain ! C’est trop moche, un dimanche !”
Ai retroussé ma manche et souri au destin

Ovide et son festin, devant ma porte étanche… 

Le nid; une image prélevée par Lolo Joy Vitalis pour les enfants qui la concernent, comme autant les abeilles autour d'une corolle - air !; pour une illustration d'un poLème dédié; de tiniak son nouveau frère en poLésie.
poLétiquement vôtres, tiniak et Laurence.

Illustrations : photographies de Lolo Joy Vitalis 🤗

tiniak ©2023 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
ⓁⓄⓋⒺ ! ⓁⓄⓋⒺ ! ⓁⓄⓋⒺ !


3 commentaires

    • D’un an (ou presque mon aînée). Amie de pré-adolescence, retrouvée autour d’un moment de deuil (de son père, ami du mien…).
      Nous avons eu, chacun dans son histoire, un total engagement pour l’ enfance (surtout celle mal-traitée).
      Et puis, autour de certains objets qu’il nous fendait le coeur de les foutre au pilon, on s’est reconnus. Après tant d’années. <nous sommes demeurés mêmes. Magie de la vie, merci
      Et merci à toi, Gibu' Chère, d'y avoir été attentive, sensible même 🤗

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