PSAD – Agenda Ironique de septembre

En ce mois de septembre 2023, l’Agenda Ironique (ou A.I.) a migré chez Sabri Na, laquelle a obtenu les meilleurs suffrages de l’édition précédente, hébergée et animée de concert par Gibulène et Carnets paresseux.

Pour cette période de rentrée scolaire – le croiriez-vous ? Sabri Na nous propose comme thème générique : un souvenir d’école !

Elle précise :

Alors, l’école au sens large, ça peut être l’école de Pennac, l’école buissonnière, l’école de la vie, l’école des fans (pourquoi pas) et même, ah soyons fous !- l’école militaire, je ne suis pas sectaire.

Ce souvenir sera réel, fictif, douloureux, joyeux, inventé, absurde, drôle ou impétueux, vous choisissez la forme qui vous sied pour nous le partager.

Quelques petites contraintes bien sûr car sinon cela n’est pas amusant !

Il faudra pour raconter ce souvenir, incorporer quelques mots à retourner dans tous les sens : rapporteur / pion / colle / ligne / cour (ou cours ou court ou courre ) et rythme !

Ayant un passif dans l’éducation nationale (on a tous nos petits défauts 😉 ), il faudra s’amuser à détourner au minimum un des fameux sigles qui composent ce joli jargon académique qui fait  la joie des professeurs*.

Et pour les plus téméraires, qui souhaitent du rab de devoirs, ajoutez à votre agenda cette petite phrase extraite de ma lecture du moment : « cela donnait le sentiment d’appartenir à une multitude à la fois statique et chatouilleuse » (ça vient de « Personne n’a peur des gens qui sourient » de Véronique Ovaldé).

*[ici, en acrostiche :
PSAD – plates-formes de suivi et d’appui aux décrocheurs (sic !)]

Rejoignez-nous, si ça vous tente (en insérant un lien vers – ou l’entièreté de – votre texte, en commentaire chez Sabri Na); ou patientez, pour y prendre part, jusqu’aux votes finaux (ouverts à tout un chacun) qui auront lieu à partir du 26 septembre prochain.

En attendant, preums ! je m’y colle… 🤓 📚

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PSAD : colle edge!

Ô Collège, toi sans qui… je n’eusse point eu l’heur de connaître les colles.
D’avoir été tantôt rebelle ou bien frivole, à ne pas vouloir me rallier à tant de servitude, direction : la salle d’étude ! où je trouvais, sans grand mystère – à force d’habitude, certains d’entre mes congénères, à l’humeur importune.
Ah, parenthèse délictueuse…!
Cela donnait le sentiment d’appartenir à une (intime) multitude à la fois (décemment) statique et (un brin) chatouilleuse, dans le mutin ravissement de se soustraire au vilain avilissement qui soumettait nos pairs.
Et ceux qui pensaient nous sommer d’insignes punitions se tenaient bien loin de l’idée qu’ensemble nous formions, comme flocons devenus bonhomme de neige : porter cette heure aux nues – en anglais, at the edge!

***

Parfois le pion était l’inique rapporteur
tampon sur le carnet, signé d’un professeur
l’ayant intronisé Cerbère pour une heure

Serment de peu de foi, promettant d’être sages
jouions, à plis masqués, des lignes d’un corsage
où pointait le tété d’une Mère-Courage

Avec cet œil en coin qui lorgnait dans la cour
le giron puritain qui nous valut un four
plantés sur le chemin de vaine chasse à courre

Dans le rythme amolli de cette heure de colle
sous cape avons souri, complices ravachols
ratures au feuillet, au front la mèche folle !

tiniak ©2023 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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